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  Hangar et Guis 
  Sur
  la
  route
  qui
  coure
  entre
  Rochefort
  et
  Sablonceaux,
  il
  y
  a
  des
  heures
  où
  le
  ciel
  joue
  les 
  habilleuses,
  et
  pare
  la
  nature
  de
  ses
  plus
  beaux
  atours.
  C’est
  fou
  quand
  on
  y
  pense,
  ce
  coup
  de 
  pinceau qu’elle a cette dame lumière !   J’en reste bouche bée.
  Alors
  parfois,
  en
  élève
  motivée,
  je
  tente
  de
  recopier
  le
  modèle.
  Je
  m’arrête
  pour
  y
  regarder
  de 
  plus
  près
  avec
  un
  tabouret,
  un
  carnet,
  et
  quelques
  outils
  de
  dessin.
  Le
  temps
  prend
  une
  autre 
  dimension.
  J’ai
  le
  sentiment
  de
  vivre,
  que
  les
  choses
  existent
  et
  ont
  un
  sens.
  La
  voiture
  qui
  m’a 
  conduit
  là
  est
  à
  l’arrêt.
  Je
  me
  confie
  alors
  à
  moi-même
  que,
  ce
  qui
  est
  évident
  souvent
  n’est
  pas 
  si simple, et que s’arrêter c’est faire un sacré pas en avant !
  Ici,
  j’ai
  été
  interpellée
  par
  la
  composition
  qu’offre
  ce
  mur
  de 
  peupliers
  dominant
  le
  hangar,
  au
  tournant
  d’une
  petite 
  route.
  Végétal
  en
  verticale
  pour
  2/3
  de
  l’image,
  horizontal
  en 
  métal
  pour
  le
  tiers
  restant.
  Le
  gui,
  la
  route
  terreuse,
  la 
  campagne en arrière plan, le ciel ...
  Qu’est-ce
  que
  tout
  cela
  raconte
  ?
  Toujours
  quelque
  chose.
  La 
  nature
  domine,
  protège
  ou
  frissonne
  ?
  L’ensemble
  fait 
  barrage
  à
  la
  vue
  mais
  le
  chemin
  nous
  indique
  l’arrière
  plan, 
  promesse d’un espace infini sous le ciel ...
  Je
  vois
  les
  images
  comme
  des
  petits
  théâtres,
  avec
  un
  sol/plateau
  sur
  lequel
  se
  joue
  une
  pièce. 
  Et moi, spectatrice et autrice, je cherche le sens de la scène avec mes petits moyens graphiques.
  C’est un jeu, pour le plaisir des sens !
 
 
   
 
 
  «Hangar et guis»   rhénalon  24x12 cm  
 
 